La marque de luxe doit faire vibrer, rêver, être un émetteur clé des tendances et du goût de demain. En effet, la marque de luxe est dotée d’un fort pouvoir créatif. Régulièrement, elle surprend par des produits, des actes qui ne poursuivent pas nécessairement un objectif de ventes élevées et d’une grande production. L’important est de signifier une marque, sa présence là où on ne l’attend pas forcément (ex : un snowboard signé Chanel). Cet aspect n’est pas incompatible avec la nécessité que la marque de luxe développe, à savoir proposer des «produits d’accès».
Celle-ci remonte le temps les créateurs se sont orientés vers la mode insouciante des années 50, 60 et 70.
Face à un horizon assombri par la crise économique difficile à enrayer, face à un avenir qui s’annonce problématique aux yeux de la génération des jeunes (et des moins jeunes), les créateurs parisiens ont mis entre parenthèses une vision futuriste qui ne promet pas de jolis « lendemains qui chantent » et se sont attachés à un retour dans le passé en puisant dans les années 50, 60 et 70.
Ces années leur apparaissent comme une période chargée d’une certaine insouciance, presque heureuse, légère et, dans tous les cas, très créative. Les trente glorieuses sont certes revisitées mais les créateurs apportent leur touche personnelle ; ils retravaillent les formes, réadaptent les coupes et les matières.
La silhouette sera menue, effilée, dans des formes amples, rassurantes, confortables.
On trouvera des références aux années hippies et Woodstock, des matières dentelle, broderie, des manteaux courts. On note également un clin d’oeil aux années Rock avec l’invasion massive du cuir.
L’utilisation de la fourrure devient commune. C’est l’accessoire et la matière indispensables dans la plupart des défilés de mode.
C’est aussi le retour de la mini jupe, de la mini robe, des robes trapèzes. La jupe et la robe font donc un grand retour et ce au détriment du pantalon. Ce dernier est traité en version large, court ou avec blazer dans une allure assez masculine.
La robe est traitée en version manteau, en tunique longue à porter avec des leggings. C’est le grand retour de la robe trapèze.
Quant au manteau, il détrône la doudoune qui est en très net recul. Il est essentiellement travaillé en version courte, pratique au quotidien et s’assimile parfois au pardessus masculin. Il peut aussi être très féminisé par une taille très marquée.
On note aussi un engouement pour les manteaux type cape ou poncho.
Ces derniers se veulent plus utilitaires, plus pratiques au quotidien et donnent du peps face à des tenues vestimentaires un peu trop sages.
Les chaussures retrouvent un terrain plat. Les baskets ont été détournées par les créateurs qui en ont fait un nouveau must de la mode pointue. Néanmoins, ce n’est pas totalement la déferlante : les talons restent d’actualité, mais on remarquera que les chaussures à talon confortable et fonctionnel gagnent du terrain.
Le sac reste l’accessoire phare. Quelle que soit sa taille, sa forme, sa manière d’être porté (main, bandoulière, jeté sur l’épaule..), le sac se fait plus noble, plus sage et a recours à des matières riches et parfois précieuses, il se veut haut de gamme. Il est très ouvragé.
Les ceintures, elles, apportent une certaine sobriété à la tenue et sont parfois spectaculaires via leurs matières et les jeux de contrastes.
DEUX MOUVEMENTS MAJEURS SONT REPÉRÉS.
Soit, la décoration se fait joyeuse et haute en couleur. Une ambiance pétillante est présente dans toutes les pièces de la maison.
L’envie de gaieté se confirme, avec elle des coloris vifs et dynamiques.
Soit, la tradition fait son retour à travers des matières nobles et raffinées : le lin affirme sa présence, les velours de soie réapparaissent.
Le concept qui permet aux marques et aux acheteurs de cultiver l’art d’offrir
